Le Chœur de l’USJ
L’Orchestre des Jeunesses Musicales du Liban
l’Orchestre Philharmonique de l’Arménie
Bénédicte Tauran, Soprano
Sofia Pavone, Mezzo-Soprano
Bechara Moufarej, Ténor
Alexandru Constantin, Bariton
Yasmina Sabbah, Cheffe d’Orchestre
« Du cœur — puisse-t-elle revenir — au cœur ! ». Beethoven écrivit ces mots sur le manuscrit de son grand chef- d’œuvre, la Missa Solemnis, l’une de ses dernières compositions et en même temps une des plus monumentales. Commencée en avril 1819, cette œuvre était, à l’origine, destinée à l’intronisation de son ami, mécène et élève l’Archiduc Rodolph, comme archevêque d’Olmutz, prévue pour mars 1820. Toutefois, l’écriture prend plus de temps que prévu et le compositeur ne parvient pas à la terminer à temps. Dans une lettre adressée à un éditeur en 1822, Beethoven déclare que la Missa Solemnis est « l’œuvre la plus grande que j’ai composée jusqu’ici »,. Même en tenant compte du fait qu’il n’avait pas encore composé sa Neuvième Symphonie et ses derniers quatuors à cordes, sa déclaration ne peut être prise à la légère.
Cette messe est une œuvre monumentale, non seulement par sa durée, mais également de par son expression d’une foi religieuse hautement intime et personnelle, composée avec « le cœur ». Sa gestation a nécessité plus de quatre ans et elle est venue à un tournant crucial de la carrière de Beethoven. Le compositeur traverse l’une des périodes les plus difficiles de sa vie. Complètement sourd, assailli de difficultés matérielles, physiques et familiales, il crée un témoignage musical exceptionnel de l’expression suprême de la foi. Nous présenterons une version de l’œuvre arrangée par Linckelmann pour orchestre de chambre.
Les 4 et 5 juillet 2023 à 20 h 30
À L’Assembly Hall, AUB
Concerts gratuits, entrée libre.