Le Chœur de l’USJ
L'Orchestre Philharmonique du Liban
Paula Jeckstadt, soprano
Sofia Pavone, alto
Haitham Haidar, ténor
Simon Duus, basse
Yasmina Sabbah, Cheffe d'orchestre
À peine promu Maître de chapelle de la cour du Prince Esterházy en 1766, Haydn commence à composer sa pièce liturgique la plus vaste, la monumentale Missa Cellensis in honorem Beatissimæ Virginis Mariæ (« Messe de Mariazell en l’honneur de la bienheureuse Vierge Marie »). À l’âge de vingt ans, Haydn avait entrepris un voyage de 130 km à pied de Vienne à Mariazell, lieu de pèlerinage important en Autriche.
Il a été suggéré que Haydn a peut-être souhaité dédier cette œuvre très personnelle à la Vierge de Mariazell en guise de remerciement pour le poste prestigieux qu’il venait d’obtenir.
Toutefois, les faits posent quelques énigmes : on ne sait rien de la relation particulière qu’auraient entretenue les Esterházy avec Mariazell, et la durée exceptionnelle de cette messe ne convient pas à un office de pèlerinage, sans évoquer le fait que l’Église de Mariazell ne possédait sans doute pas les ressources musicales nécessaires à l’interprétation de cette œuvre.
Des années plus tard, la messe acquiert un autre titre : Cäcilienmesse (Messe de Sainte-Cécile), probablement à la suite de l’exécution de l’œuvre à l’occasion de la Fête de Sainte-Cécile, la patronne de la musique.
Bien que l’œuvre soit rarement interprétée, elle constitue malgré tout un chef-d’œuvre sonore extraordinaire. L’éclat de sa tonalité en C majeur, teinté par les interjections énergétiques des trompettes et des timbales, reflète le caractère joyeux et festif de la composition.
L’ambiance fougueuse, joyeuse et festive de cette œuvre est indéniable. Il est vrai que les temps ont été durs pour nous ces quelques dernières années et que la tendance des Libanais qui quittent le pays se poursuit. Face à cette réalité, nous avons un choix : baisser les bras et s’en aller ou demeurer forts et lutter ensemble pour s’en sortir. Nous choisissons de nous focaliser sur le bon côté des choses et de chérir tout ce que nous avons aujourd’hui et d’en prendre soin. La musique est synonyme de joie, de vie et d’espoir. Nous avons choisi de rester et lutter pour préserver ce qui nous donne de la joie. N’est-ce pas cela que la vie
Vendredi 10 Juin 2022